Le Département de l'Aude agit pour préserver les milieux naturels des incendies

En février 2020, le Département a réuni les acteurs de la politique de défense des forêts contre les incendies - Service départemental d'incendie et de secours (Sdis), Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), Office national des forêts (ONF), chambre d’Agriculture -  afin de relancer la réalisation d’opérations de prévention des incendies de forêt dans l’Aude, dans l’attente d’une prise de compétence à l’échelle des intercommunalités.

Deux chantiers de création d'espaces verts agricoles sur l'axe Auriac – Mouthoumet – Laroque-de-Fa – Termes

Un premier programme a été proposé par la chambre d’Agriculture et le Sdis, puis instruit par la DDTM dès 2020 au titre de la demande de financement du Fonds européen agricole pour le développement durable (FEADER), pour une réalisation sous maîtrise d’ouvrage départementale. Il s'agissait de la réhabilitation de coupures vertes agricoles datant des années 80 et 90 sur l’axe Auriac – Mouthoumet – Laroque-de-Fa – Termes.  Avec pour objectif, dans l’hypothèse d’un incendie d’ampleur, d’éviter son extension vers l’Est, en direction du Mont Tauch, sur plusieurs milliers d’hectares.

Les travaux ont consisté à supprimer, grâce à des opérations de débroussaillage, des volumes importants de combustible sur des zones stratégiques. Ces nouveaux espaces ainsi dégagés peuvent également servir de point d’appui aux moyens de lutte. Ainsi, ce sont pas moins de onze hectares, entre Laroque-de-Fa et Mouthoumet, qui ont été concernés par cette première tranche de travaux, chiffrée à
14 000 €.

Une deuxième phase de travaux a été engagée en 2022, fruit cette fois d'une gouvernance partagée de tous les acteurs et supervisée par le préfet de l’Aude. Elle concerne 23 hectares sur 3 sites : Auriac, le col de Bedos et Termes. Montant total :40 000 €.

Les deux chantiers ont fait l'objet d'un cofinancement FEADER (63%) et Département (37%).

Un entretien des coupures vertes assurées par les éleveurs

Ces travaux, réalisés en différentes phases, trouvent un intérêt particulier puisque leurs bénéfices devraient perdurer dans le temps grâce à la présence d’éleveurs, avec lesquels une convention a été signée. Lesquels seront chargés de réaliser l’entretien des zones nouvellement ouvertes. De plus, dans un contexte de réchauffement climatique et d’accroissement des risques, les éleveurs bénéficieront d’une augmentation des surfaces aptes au pâturage, tout en permettant de garantir l’entretien des zones réouvertes, favorisant le développement d’une biodiversité spécifiquement liée aux milieux ouverts.