Des maisonnées à taille humaine pour l'accueil d'urgence des enfants

Ils étaient 1 417 fin 2022, puis 1 440 fin 2023. Le nombre d'enfants protégés (hors mineurs non accompagnés) ne cesse de croître dans l'Aude, ce qui a pour conséquence de saturer les dispositifs d'accueil d'urgence mais aussi pérenne. Afin de garantir aux enfants la mise en oeuvre d'un projet personnalisé répondant aux besoins de chacun, le Département a choisi de traiter la problématique à travers un projet global et innovant de maillage du territoire.

Plusieurs chantiers sont ainsi en cours ou à venir, d'ici 2028. Ce jeudi 21 mars, Hélène Sandragné, présidente du conseil départemental de l'Aude, et Chloé Danillon, vice-présidente en charge de l’enfance et de l’action sociale de proximité, se sont rendues à Pennautier pour  rencontrer les encadrants et les enfants d’une structure accueil enfance (SAE) nouvellement créée. 

Cette unité à taille humaine de 6 places concrétise l’engagement de la collectivité en direction des enfants confiés en urgence au département : une maison familiale, dans un village accueillant, avec des services de proximité et une offre de transports faciles d’accès.

8 autres maisonnées sont en cours de déploiement pour mailler le territoire audois et faire ainsi passer la capacité d'accueil en structure de ce type de 40 places actuellement à 63 en 2028.

Plus globalement, dans l'Aude, l'accueil d'urgence des enfants repose sur 3 dispositifs complémentaires : 

• Les structures accueil enfance (SAE), service non personnalisé, dont la mission centrale est d’accueillir et protéger, d’évaluer, d’observer et d’orienter dans une temporalité limitée, les mineurs âgés de 3 à 18 ans.  
• Les assistants familiaux d’urgence (AFU), prioritairement réservés à l’accueil des 0-3 ans, voire 0-6 ans. A ce jour, 2 AFU sont agréés pour 6 places.
• Le secteur associatif (ANRAS), pour la mise à l’abri de tout jeune se déclarant mineur et isolé (MNA).

La vocation d'une SAE comme celle de Pennautier est donc de proposer un accueil transitoire de 3 mois maximum à l'attention des mineurs, qui peuvent ensuite retourner chez eux - avec des mesures d’accompagnement - ou bien être orientés, soit vers les maisons d’enfants à caractère social (MECS) ou dans une famille d’accueil (assistants familiaux). L'orientation se fait au regard de l’évaluation sociale réalisée par les référents et sur décision du chef de groupement, entérinée lorsqu'il s'agit d'une procédure judiciaire, par le juge des enfants.